« Filmer la guerre » Lundi 27 mai à 15h, Eldorado, Saint-Pierre d’Oléron


par Robert Roussel, grand reporter
Abonnés gratuit – adhérents 5€ – non adhérents 8€
demandeurs d’emploi 1/2 tarif
accessibles au personnes à mobilité réduite

 

Robert ROUSSEL, Grand Reporter à la Trois, a couvert les grands conflits des 40 dernières années. Le KIPPOUR. La guerre civile du LIBAN. L’éclatement des Balkans, la sécession de la BOSNIE, du KOSOVO. Il était à bord des transporteurs C130 avec les équipages de l’Armée de l’Air, alimentant sous la menace des missiles serbes, SARAJEVO la ville Bosniaque assiégée durant trois années. Au RWANDA, Il accompagnait les unités des COS en mission d’interposition entre Tutsis et Hutus. A GOMA, où convergeront des centaines de milliers de réfugiés, il assiste aux souffrances d’hommes, de femmes, d’enfants, emportés par un génocide qui fit 800000 victimes.
Son témoignage nous replonge dans ces moments tragiques qui ont fait l’histoire de la planète et qui durant sa carrière de reporter, constitueront le vécu de son quotidien. Son propos est illustré d’extraits bruts de tournage, dont le montage final n’est parfois qu’une reconstitution édulcorée de l’évènement. On saisira la frustration du reporter soumis à des raccourcis dans lesquels il a quelque difficulté à reconnaître la réalité qu’il a affrontée et endurée.
Reporter de guerre, un métier exposé, aléatoire, qui dérange. Parce qu’il porte une caméra, il est la cible désignée des tireurs, des snipers. Par deux fois, Robert ROUSSEL est parvenu à restituer par l’image ces moments intenses où tout bascule pour l’homme à la caméra, devenu cible.
Un autre regard sur la guerre dont le décryptage des images, nous renseigne sur ceux qui la font, sur celui qui la vit et qui témoigne. De l’humain à l’état pur. Des moments sublimes de fraternité et de communion comme la guerre peut en faire naitre. Avec pour toile de fond l’insoutenable image de la souffrance de femmes d’enfants, broyés par la folie des hommes.
Délaissant les théâtres opérationnels, Robert ROUSSEL en 2006 est sollicité par Canal France International, CFI, pour animer en Syrie, une cession de formation d’une vingtaine de journalistes cameramen, appartenant aux télévisions du Moyen Orient : Liban, Qatar, Jordanie, Egypte,  Soudan, Maroc, Tunisie, Algérie, entre autres. Il cherchera à inculquer à ses stagiaires, quelques principes forts sur lesquels la Presse des sociétés occidentales construit le débat démocratique. Quelques années plus tard l’émergence du Printemps arabe lui fait saisir qu’à son microscopique niveau, il a anticipé la prise de conscience de la jeunesse des nations arabes, à l’aspiration aux libertés.
En février 2013 durant 15 jours, il parcourt les grandes métropoles d’Iran, Téhéran, Ispahan, Qom, et tourne 6 heures de rush pour la confection d’un documentaire dans un pays où plus aucun correspondant de presse occidental n’est présent. Une autre variante de la quête journalistique qui comporte également d’autres formes de dangers, d’autres incertitudes, peut être plus difficiles encore à identifier que les dangers des zones de combats.
Le fantassin de l’image, avec pour seule arme sa caméra, nous fait participer à la mission la plus noble du journalisme : en témoignant sur la guerre, aider la paix à conquérir le cœur des hommes.  
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