Deux siècles d’urbanisme à Saint-Pétersbourg ou
L’attachée scientifique et culturelle du musée de l’Ermitage à l’Université du Temps Libre
Saint-Pétersbourg, deuxième ville de Russie par sa population, et l’une des plus grandes villes d’Europe par sa superficie et son importance culturelle, fut pendant deux siècles l’improbable capitale impériale de la Russie. Improbable car construite très au nord, sur un territoire tout juste arraché à la Suède et surtout très marécageux, ce qui rendit sa construction difficile et meurtrière. Il fallait toute la détermination, parfois brutale, du tsar Pierre le Grand pour faire émerger de l’île aux lièvres, dans un méandre de la Néva, cette grandiose capitale baroque dont il avait nourri la vision par un voyage en Europe de l’Ouest.
Malgré la réticence des grandes familles russes, qui répugnent d’abord à vivre dans les palais que le tsar les a forcées à construire à Saint-Pétersbourg, la ville devient, neuf ans après sa fondation, la capitale officielle de l’empire, et elle connaîtra une croissance rapide : à la mort de Pierre le Grand en 1725 elle compte déjà 75.000 habitants, puis 260.000 au début du 19e siècle, et 2 millions en 1914.
La débauche de palais baroques et néoclassiques qui bordent les canaux de cette « Venise du nord » est largement due à des architectes italiens et français qui, notamment sous le règne de l’impératrice Élisabeth 1ère, la fille de Pierre le Grand, composent un ensemble architectural désormais inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco.
Saint-Pétersbourg est également célèbre à cause de la richesse de l’Ermitage, qui abrite dans un complexe de bâtiments construits aux 18e et 19e siècles sur les bords de la Neva, des collections à la mesure des rêves de grandeur du fondateur de la ville : plus de pièces exposées qu’au Louvre, 3 millions d’objets dans les réserves et 25000 employés… Parmi eux Maria Ozérova, diplômée de philologie romane, de littérature et d’histoire de la littérature française, préside aux destinées des collections de peinture française, et c’est elle qui viendra, lundi 2 décembre, retracer pour les auditeurs de l’Université du Temps Libre de Marennes-Oléron, l’histoire des deux premiers siècles de la ville où elle est née.
Saint-Pétersbourg, histoire de deux siècles d’urbanisme (1703-1917) par Maria Ozerova, attachée scientifique et culturelle du musée de l’Ermitage.
Lundi 2 décembre 2013 à 15h – Eldorado, Saint-Pierre d’Oléron Abonné : gratuit – Adhérent : 5€ – Non adhérent : 8€ – Demandeur d’emploi : demi-tarif
Accessible aux personnes à mobilité réduite
www.utl-marennes-oleron.fr